Effet de neige à Eragny
La peinture était couverte d'un épais vernis, de coloration jaunâtre, fortement encrassé, et présentait également quelques repeints désaccordés, localisés le long des bords. Les forts reliefs de la matière picturale (juxtaposition de touches en haute pâte) ont rendu diffcile l'allégement du vernis et nécessité un travail mécanique. Les accumulations de vernis, de crasse et de colle de rentoilage dans les creux de la matière picturale, soulignant les touches et les empâtements, dessinaient artificiellement des lignes brunâtres perturbant la lecture de l'image. La dominante froide de la neige et du ciel est réapparue, ainsi que les subtiles nuances de mauves, rosés, verts, bleus, jaunes et rouges purs. L'espace de la composition, d'abord aplati par le voile de vernis, a retrouvé sa profondeur.
Le comblement des manques, lacunes de couche picturale, est réalisé avec un mastic facilement réversible à l'eau, dont la surface est texturée pour imiter et prolonger les reliefs de la matière picturale avoisinante
Les manques, une fois mastiqués, sont réintégrés de manière illusionniste avec un matériau de retouche (en général à liant résineux) qui sera très facilement réversible par la suite avec des solvants non agressifs pour les couches picturales huileuses
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