Vue de Moret et des rives du Loing
Ce tableau avait anciennement été réduit dans son format (clouage sur un châssis un peu plus petit avec pliage des bords), puis rétabli dans son format d'origine à l'occasion d'un rentoilage. Les bords ont particulièrement souffert de ces interventions successives et présentent des marques et lacunes, qui étaient couvertes de mastics débordants et de repeints assombris. Des lacunes sont également présentes dans le centre de la composition. La peinture est exécutée à l’aide de petites touches allongées et nerveuses sur l'enduit blanc cassé ou gris clair, de type absorbant. La couleur de la préparation apparaît en réserve dans les interstices séparant les touches de peinture. L'artiste a souvent utilisé une base de blanc empâtée, animée de touches créant le relief, recouverte ensuite de touches diversement colorées en pâte fine, vertes, mauves, orangées, quasiment à la manière de glacis. Un effet de miroitement est obtenu grâce à la combinaison des îlots de préparation claires et au relief des touches blanches transparaissant sous la couleur finale. Un vernis épais et irrégulier, de coloration brun jaune et fortement encrassé, ainsi que des résidus de colle, dénaturaient l'harmonie colorée et le rapport des valeurs. En effet, les interstices entre les touches, qui sont à l'origine des éclats de lumière, se trouvaient davantage jaunies que les reliefs de la couche colorée. Le tableau a été refixé localement, entièrement dégagé des repeints et mastics débordants et débarrassé du vernis et des accumulations de colle et de crasse. La composition a retrouvé sa profondeur, sa fraîcheur de coloris et ses contrastes de valeurs.
Rétablissement de l'adhérence par apport d'un adhésif (entre les couches clivées, entre le support et la couche picturale), suivi d'un aplanissement
Le comblement des manques, lacunes de couche picturale, est réalisé avec un mastic facilement réversible à l'eau, dont la surface est texturée pour imiter et prolonger les reliefs de la matière picturale avoisinante
Les manques, une fois mastiqués, sont réintégrés de manière illusionniste avec un matériau de retouche (en général à liant résineux) qui sera très facilement réversible par la suite avec des solvants non agressifs pour les couches picturales huileuses
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